Définition Istisna’a :

L’istisna’a est un contrat d’entreprise en vertu duquel une partie (MOUSTASNI’I) demande à une autre (SANI’I) de lui fabriquer ou construire un ouvrage moyennant une rémunération payable d’avance, de manière fractionnée ou à terme. Il s’agit d’une variante qui s’apparente au contrat SALAM à la différence que l’objet de la transaction porte sur la livraison, non pas de marchandises achetées en l’état, mais de produits finis ayant subi un processus de transformation.
Comparé aux pratiques commerciales de notre temps, l‘istisna’a s’identifie au contrat d’entreprise comme suit : « Le contrat d’entreprise est le contrat par lequel l’une des parties s’oblige à exécuter un ouvrage ou à accomplir un travail moyennant une rémunération que l’autre partie s’engage à lui payer ».
La formule de l‘istisna’a, mise en pratique par une Banque Islamique peut revêtir l’aspect d’une opération triangulaire faisant intervenir aux côtés de la Banque, le Maître de l’ouvrage et l’Entrepreneur dans le cadre d’un double istisna’a.

 

Utilité de ce mode de financement :

L’istisna’a est une formule qui permet à la Banque Islamique d’apporter son concours dans le cadre de travaux de construction, de réfection, d’aménagement et de finition d’ouvrages de masse. Elle permet aussi de financer la construction d’équipements de production, de transport et de consommation sur commande des utilisateurs et/ou des revendeurs.

Enfin, il offre une solution de remplacement conforme aux préceptes de l’Islam à la technique des avances sur marché grâce au procédé du double istisna’a décrit ci-dessus.

Conditions de la conformité à la Chari’a ( Istisna’a )

Le principe de base est que la rémunération de la Banque dans le cadre de l‘istisna’a se justifie par son intervention en qualité d’entrepreneur responsable de la réalisation des travaux afférents à la construction de l’ouvrage objet du contrat, que cette intervention ait lieu directement ou par l’entremise de sous-traitants.
Le contrat istisna’a doit porter sur un travail de transformation d’une matière, d’un produit semi-fini ou de composants en un produit fini prêt à l’utilisation.
Le contrat doit préciser la nature, la quantité, la qualité et les spécificités du bien à fabriquer.
La matière, les composants ou les produits semi-finis doivent être apportés ou financés par le SANI’I (l’entrepreneur).