Principe du banking islamique
Le principe fondamental du Banking Islamique repose sur l’intervention directe de la Banque dans les transactions financées par elle. La rémunération qu’elle perçoit se justifie soit par sa qualité de copropriétaire , aux résultats du projet financé (pertes ou profits) dans le cas d’une Moudharaba ou d’une Moucharaka, soit par la prestation de commercialisation ou de location de biens préalablement acquis par elle , dans le cas d’une Mourabaha , d’un Idjar ( Leasing / Location-vente) ou d’un Salam , soit , enfin par la fabrication/construction de biens meubles ou immeubles par ses soins ou par des tiers , dans le cas d’un Istsina’a.
Règle générale banking islamique :
La règle générale est que la monnaie, n’est, du point de vue islamique, qu’un simple intermédiaire et instrument de mesure. Même si, elle assure une fonction de réserve de valeur, elle ne peut produire de surplus que dans la mesure où elle est transformée préalablement en bien réel.
Donc, la marge bancaire n’est considérée comme licite par la chari’a islamique que dans la mesure où elle est générée par l’une des activités suivantes : Vente – Participation – Location – Fabrication. Les Institutions financières islamiques ont une double vocation commerciale et financière. Elles ne se cantonnent pas dans la mission classique d’intermédiation financière. Elles interviennent dans les activités de création, transformation et commercialisation des richesses en tant que parties prenantes à part entière.
Deux types de clauses :
Cette double vocation s’illustre par l’existence de deux types de clauses dans les contrats régissant la relation entre la Banque Islamique et ses partenaires:
- Les clauses financières fixant le montant, la durée et les conditions générales d’utilisation et de renouvellement de la ligne de financement.
- Les clauses commerciales, fixant les modalités de la transaction et/ou opération effectuée dans le cadre de la ligne de financement précitée.
La Finance islamique n’a donc pas pour seul objectif la rentabilité contrairement à la finance conventionnelle loin de là. La finance islamique doit jouer un véritable rôle dans l’économie d’un pays. Elle doit participer directement aux projets, et ainsi créer de la vraie valeur ajoutée. Elle doit jouer un rôle d’Acteur et prendre des risques. Non pas un rôle de Spectateur comme dans le cadre de la finance conventionnelle.